L’handicapé, Amsata MBAYE, alias « Bour guéwel », risque 6 mois fermes

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Prison Cell Bars

Chasser le naturel, il revient toujours au galop. En dépit d’une peine de prison de quatre mois purgée, pour les faits de vol dans une agence de Wari, Amsatou Mbaye alias « Bour Guéweul » semble ne pas avoir tiré les leçons du passé.
Cet homme marié et père de huit bouts de bois de Dieu a été attrait avant-hier mercredi à la barre du tribunal d’instance de Rufisque par la dame Nd. Codou Ndiaye pour un double vol en numéraires évalués au total à 105 000 francs CFA.
Connu des fichiers de la police et des Rufisquois pour ces agissements pour le moins illicite, le handicapé qui faisait les poches dans les moyens de transport a été une fois de plus appréhendé au courant de ce mois par les hommes du commissariat urbain de Rufisque.

A la barre, il a nié les faits qui lui sont reprochés arguant faire l’objet d’une cabale orchestrée par des gens qui font fi de situation sociale pour l’envoyer une fois de plus en prison.
Sa voix rauque a tonné dans la salle du tribunal départemental de Rufisque. Un vocable rythmé par une gestuelle pour se tirer d’affaire.

Mais pour la partie civile, les faits ne souffre d’aucune ambiguïté.
puisque, a-t-telle témoigné à la barre, « il est venu une première fois à bord d’un taxi pour une commande de quinze tablettes d’œufs à mon magasin au quartier arafat. Voyant qu’il tenait sur des béquilles, je lui ai suggéré de ne pas descendre de la voiture laissant ainsi le chauffeur et moi-même faire la livraison »

« Occasion saisie pour démarrer en trompe avec la complicité du chauffeur, sans payer les 75 000 francs CFA », a expliqué avec forte précision la dame Ndèye Codou Ndiaye qui reconnaît avoir faire preuve de naïveté. La partie civile a expliqué aux juges que son bourreau n’en était pas son premier coup d’essai.
« il est revenu a bord d’une charrette, une seconde fois quelques mois après pour me refaire le même coup. Après un marchandage ponctué par des séquences de cousinages à plaisanterie, il a profité encore d’un moment inadvertance pour faire main basse sur les 30 mille qui étaient dans ma pochette », accuse la victime qui dit ne pas revenir sur la vitesse d’exécution de « Bour Guéwel ». Des propos corroborés par le témoin Sokhna Oumy Cissé.

Pour sa défense, Amsatou a soutenu être une personne reconnaissable de prime abord vu son handicap. Pourquoi, s’interroge-t-il, « elle n’a pas ameuté le voisinage lorsque je suis revenu à nouveau comme elle le prétend ? ». Ce, pour mettre l’accent sur les « incohérences » des propos de la partie civile en relief.
Des explications tirées par les cheveux d’après le représentant du ministère public qui, par la même occasion, a rappelé au prévenu son passé carcéral et les détails de sa dernière audience au tribunal de département de Rufisque. Le parquet a ainsi requis à son encontre 6 mois fermes. Le délibéré est fixé pour le 11 octobre prochain.

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